Le jour où j’ai vu la Maison Blanche et le Capitole

Ceux qui me connaissent bien savent que je suis tout sauf matinal. Et que je me couche à une heure qui n’est que trop rarement la veille de mon lever (lire : avant minuit). Alors imaginez la corvée que j’ai dû accomplir pour réussir à me lever à 4h40 AM ce matin pour partir en direction de la Floride. En plus je m’étais couché à 1h30 AM…je n’apprendrai donc jamais!

Alors mes parents et moi sommes partis vers 5h15. J’étais à moitié endormi. L’autre moitié frigorifiée par la température froide combinée au vent matinal qui me gelait les joues. Cette sensation n’a pas semé de doutes : il est temps que je débarrasse le plancher enneigé pour la chaleur de Miami, pis ça presse!

Je ne sais pas pour vous, mais lorsque je pars vers les États-Unis en voiture, peu importe la douane que j’emprunte et de l’heure à laquelle je roule, je suis toujours stressé. Et ce matin, c’était le cas encore et ce, même si nous n’avions absolument rien d’illégal à bord. L’ambiance des douanes m’énerve, le caractère glacial des douaniers m’intimide et leurs questions stupides me font beaucoup trop réfléchir tant je suis soucieux de ma réponse. Or, ce matin, j’ai encore été tendu 90 minutes de temps pour rien. Aussi endormi que moi, le vaillant douanier demande : Where are you going? For how long? Have a good trip. S’il avait su qu’on avait plein de fruits dans la glacière, il aurait sursauté comme si c’était une bombe atomique. Et oui, ils sont comme ça les voisins d’en d’sous!

Condition de route difficiles?

Il y a eu hier une tempête de gros calibre sur la côte est Américaine. Plusieurs vols annulés ou retardés. Des matchs de football de la NFL remis. Des accidents de route. Ce matin, alors que nous avons traversé l’État de New York, rien ne paraissait. On annonçait des conditions de routes pitoyables: neige, blizzard, brouillard, alouette. Un peu plus pis on annonçait une tornade. Or, toutes les autoroutes avaient été déneigées. En quelques heures. Pis pendant ce temps on déneige encore à Montréal…Et il faisait un soleil radieux: des conditions idéales pour un road trip. Et parlant des autoroutes américaines, et des rues en général : elles sont impeccables! On paye à l’occasion (20$ US de frais pour la journée)… mais quelle qualité! On a passé dans un tunnel aujourd’hui, un tunnel construit il y a quelques années mais qui avait l’air flambant neuf. Peut-on en dire autant du tunnel Louis-Hypollite-Lafontaine? Jamais de la vie. Malgré leurs belles routes, et la qualité du déneigement, les Américains sont de piètres conducteurs. Dans l’État de New York, nous avons recensé au moins une dizaine de voitures sorties de route, dans des fossés ou des terre-pleins, dont deux complètement sur le capot. Et il y avait à peine un demi millimètre sur la route. Piètre est un adjectif faible.

Néanmoins, comme nous sommes habitués de rouler dans la neige et sur la glace, que nous sommes munis de pneus d’hiver et que les routes étaient impeccables, nous nous sommes rendus sans tracas jusqu’en Virginie. Je vous écris de notre hôtel de Woodbridge en ce moment, alors que nous nous reposons avant de reprendre la route demain matin. Le prochain arrêt devrait être à Jacksonville, à l’entrée de l’État de la Floride. Nous arriverons à destinations mercredi après-midi. Il fait actuellement 0 degré ici et 23 à Miami. J’ai tu hâte d’être rendu vous pensez?

Un grand moment (ou pas)

La route est belle pour se rendre ici. Nous traversons les Appalaches, ce qui est très beau dès le départ, puis nous passons dans de belles villes, comme Washington (et des atroces, comme Newark, au New Jersey, ou toutes les villes du Delaware au complet). New York aussi, vue de loin, est très jolie, avec tous ces grattes-ciels qui semblent toucher les nuages. Washington c’est aussi vraiment joli, la ville était toute illuminée à notre passage. J’ai ENFIN pu voir la Maison Blanche et le Capitole de mes propres yeux. Même chose pour l’obélisque de la ville. Le capitole était beau, tout blanc, avec un peu de neige dessus et illuminé style Noël. Non, je n’ai pas vu Barack Obama. Non, pas vu Michelle non plus. Je crois qu’ils ne sont même pas en ville de toute façon. En fait, je me trouvais à au moins cinq kilomètres des lieux lorsque je les aperçu les édifices. Dommage. Mais ça compte pareil, non?